Religieux réformés de l’ordre de saint François, les moines Récollets, établis à Virton, au milieu du 17e siècle firent du complexe monastique, construit à la fin du 17e et au début du 18e siècle, le plus important du Luxembourg. Au lendemain de la Révolution française en 1796, les lieux abritent mairie, justice de paix, gendarmerie, orphelinat et hospice civil. Seule l’aile préservée de l’incendie de 1899, l’hospice civil servit d’ambulance dès le mois d’août 1914 et ce jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Révélateur de la Gaume à ses habitants, Edmond Fouss, inspiré par Julien Lorrain, ferronnier, Prosper Michel, meunier et Joseph Didier, carrier, créa le musée d’une région distincte de l’Ardenne par son climat, son relief, son caractère où l’on parle un dialecte roman : le patois gaumais. Dans ce bâtiment restauré, le Musée gaumais s’ouvre au public en 1939. Doté en 1968 d’un clocher nanti d’un jaquemart, le musée se voit agrandi en 1990 d’une aile post-moderniste, due aux architectes Francis Bodson et Jean-Paul Claisse. Depuis 2020, une nouvelle aile, appelée "la Galerie des Récollets" accueille les expositions temporaire du musée gaumais.

Le jacquemart, moine Récollet : Emblème du Musée gaumais, le jacquemart témoigne de la présence des moines récollets de cette communauté en ce lieu de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle. Installé en façade de la tour inaugurée en 1968, il est l’œuvre de 2 Montois : Alfred Van des Brandt l’a dessiné et Camille Brasseur l’a construit en tôle de cuivre rouge doré à la feuille (163 cm, 75 kg). Relié au mouvement de l’ancienne horloge de l’église de Gérouville, il égrène les heures en frappant sur la cloche ou frappe les « 4 coups » lorsqu’une piécette déclenche l’électro-tinteur.

Rue d'Arlon, 38
6760 Virton